s. f. Terme de Pharmacie, qui se dit de la coction des medicaments & aliments dans leurs propres sucs, & sans addition d'aucune humidité ou onctuosité estrangere, comme celle des viandes à la broche, sur le gril, au four, sous la braise, &c. Le caffé se prepare par assation, c'est à dire, qu'on le fait rostir. Ce mot vient du Latin assare, rostir.
s. m. Terme de Pharmacie. C'est une plante qui ne jette que trois feuilles : ce qui fait que quelques-uns l'appellent trifolium. Elles panchent contre terre, comme si elles étoient rompuës, & sont semblables à la parelle, ou aux feuilles du lis, quoy qu'un peu moindres & rouges. Sa tige est haute d'une coudée, & sans feuilles. Ses fleurs sont blanches, & en maniere de lis. Sa racine est bulbeuse, & de la grosseur d'une pomme, estant gresle en dehors, & blanche au dedans comme un oenf. Elle a un goust doux, & est bonne à manger. Il y en a une seconde espece dont parle Dioscoride, qu'il nomme erythracium, pource qu'il est rouge, dont la graine est semblable au lin, quoy que plus grosse, dure, legere & reluisante. Cette plante excite à luxure. On dit que tenant seulement la racine dans la main, elle met en chaleur. Mais elle a bien plus de vertu, quand elle est prise avec du vin, ou lors qu'on la mange consite.
subst. masc. Terme de Pharmacie, qui se dit de plusieurs préparations ou compositions qui ont l'oppium pour leur base. On le mesle avec du sel de tartre, du sucre, de l'esprit de vin, des teintures, d'aromats, poudres cordiales, magisteres, sels volatiles, & autres extraits, & on s'en sert en une infinité de maladies.
s. f. Terme de Pharmacie. Remedes qu'on prend par le nez pour purger les humiditez du cerveau. Il y en a en poudre, comme la betoine, le tabac, la marjolaine, l'iris, le laurier rose, l'ellebore blanc & l'euphorbe. D'autres sont liquides, qui sont faites de suc de marjolaine, de sauge, de betes, de cyclamen, iris, &c. d'autres en liniment incorporées avec de l'onguent rosat ; d'autres en pyramide solide pour arrester le sang des narines, composées de bol de Levant, de terre scellée, de mastic, de sang humain ou de pourceau desseché, &c. Les errhines seches, & faites seulement de poudres, sont appellées proprement sternutatoires. Les Modernes les appellent caput purgia. Ce mot vient d'en en Grec, & de rhin, nasus, le nez.