s. m. Terme de Finance. C'est une declaration qu'on va faire au Bureau des Aides du lieu d'où on veut faire transporter son vin pour le vendre ailleurs, avec soûmission d'en venir payer le droit de gros, qui est le vingtiéme selon le prix qu'on l'aura vendu. L'Ordonnance ne parle du depri qu'à l'égard du vin : neantmoins on le dit aussi des autres declarations qu'on fait aux Bureaux des autres marchandises qu'on transporte, dont les droits de doüane sont deus, des bestiaux qu'on fait passer debout dans les villes sans payer l'entrée, &c. des droits de peage & autres semblables. Ce mot vient de deprecari, parce qu'on prie le Fermier de souffrir ce transport. D'autres veulent qu'il vienne de profiteri, parce que les marchandises ainsi declarées s'appellent en Latin merces professae.
s. m. Terme de Finances. C'est l'état final d'un compte, par lequel le Comptable se trouve quitte & est déchargé. Quand on vend à credit une charge comptable, on oblige l'acheteur à fournir à la fin de l'année le quitus de ses comptes.
s. f. Terme de Finance. Droit de tant pour livre, qu'on accorde aux Tresoriers qui ont de grands maniements outre leurs gages, pour les desdommager des frais qu'ils sont obligez de faire dans l'exercice de leurs charges. On accorde des taxations de quatre ou cinq deniers pour livre aux Tresoriers de l'Extraordinaire de la guerre. On vend les charges avec les gages, droits & taxations y attribuées.
s. m. Terme de Finance, est un nom que les Commis des Aides donnent aux bourgeois qui vendent leur vin & boissons à pot & à pinte, sans tenir taverne ni cabaret.
s. m. Terme de Finances. Le barillage est deffendu par l'Ordonnance des Aides, c'est à dire, de faire arriver du vin en bouteilles, cruches, barils, ni vaisseaux moindres que d'un huitiéme du muid, à la reserve des vins de liqueur venant en quaisse.