adj. Terme de Blason, qui signifie, Composé ; & se dit, par exemple, d'une bordure qui est composée de deux émaux differents, separez & divisez par filets, excepté aux recoins, où les jointures sont faites en pied de chevre. Et on appelle compon, chaque piece de la componure, dont l'une doit être de metail, & l'autre de couleur. Il portoit d'azur à la croix d'argent avec la bordure componée du premier & du second. On le dit aussi des croix, sautoirs, fasces, & autres pieces honorables de l'Escu.
DEXTROCHERE, ou Destrochere. s. m. Terme de Blason, qui se dit du bras droit qui est peint dans un Escu tantost tout nud, tantost habillé ou garni d'un fanon, & quelquefois armé, ou tenant quelque meuble ou piece dont on se sert dans les Armoiries. On met quelquefois le dextrochere en cimier. Ce mot vient de dextrocherium Latin, qui signifioit un bracelet qu'on portoit au poignet droit, & dont il est parlé dans les Actes du Martyre de Sainte Agnés & dans la vie de l'Empereur Maximin. Cet ornement étoit commun tant aux hommes qu'aux femmes, & s'est aussi appellé brachiale, torquis, armilla. Du Cange.
s. f. Terme de Blason, qui signifie de petites noisettes dans leurs fourreaux toutes vertes, jointes ensemble au nombre de trois, & telles qu'on les cueille sur les noiseliers. Il y en a dans l'Escu des Srs. de Mommagni. Quelques-uns tiennent que ce sont des oignons de fleurs. D'autres disent que ce sont des vessies ou bourses de l'alkakengue, qui est une espece de solanum, faites comme des bourses, qui enferment un grain rouge de la grosseur de l'anis de Verdun, dont on se sert à faire des bouquets en hyver.
s. m. Terme de Blason, qui se dit de diverses figures qui se font à fantaisie, & qui sont peu en usage en France, & beaucoup en Allemagne. Les principales sont une dextre, une pointe, une plaine, une champagne, une pointe en pointe, des goussets, une gorre, une billette couchée, un escusson renversé dans un autre, &c. On le dit aussi de plusieurs autres divisions de l'Escu extraordinaires qui ont esté appellées rebattemens, à cause que les figures sont opposées, & qu'elles semblent se rebattre l'une l'autre.