s. m. Terme de Medecine. Membrane ou muscle nerveux qui separe la poitrine d'avec le bas ventre, & qui est comme une espece de plancher qui est entre les parties vitales & les naturelles, & entre les deux estages du tronc du corps. La figure de ce muscle est ronde, representant parfaitement la figure d'un poisson qu'on appelle une raye. Tout son corps est composé de deux cercles, dont l'un est membraneux, & l'autre charneux, de deux veines, de deux arteres qui s'appellent phreniques, & de deux nerfs. La membrane qui le couvre par dessus s'appelle la pleure, & celle qui est par dessous le peritoine. Sa situation est oblique, parce qu'il va de l'os de la poitrine par les extremitez des costes à la region des lombes. Il est percé en deux endroits pour faire passage à l'estomac & à la veine cave montante. Ce muscle est mi-parti & fait deux actions, l'une pour l'aspiration, & l'autre pour l'expiration. Il se lasche dans l'aspiration, & se bande dans l'expiration. On le trouve toûjours bandé dans un animal mort. Ceux à qui on traverse le diaphragme d'un coup d'espée, meurent en riant. C'est Platon, au rapport de Galien, qui le premier l'a nommé diaphragme, du verbe diaphrattein, qui signifie separer ou estre entre-deux. Auparavant on l'appelloit phrenes, qui signifie entendement, parce que dés que ce muscle est surpris d'inflammation, l'homme tombe aussi-tost en frenesie. Les Latins l'appellent septum, comme qui diroit cloison. On appelle aussi diaphragme, le cartilage qui est au milieu du nez qui separe les deux narines. Mr. Hook a soustenu qu'on pouvoit entretenir un animal en vie sans thorax & sans diaphragme, en luy faisant entrer de l'air dans les poulmons par le moyen d'un soufflet, dont il dit qu'il a fait l'experience. Gaspard Bartholin a fait un Traité de la structure du diaphragme.
s. m. Terme de Medecine, qui se dit de deux corps variqueux qui font deux petites boursettes ayant plusieurs cachots anfractueux, qui sortent de vaisseaux differents entre la vessie, & l'intestin droit, où la semence demeure en reserve pour y acquerir quelque derniere perfection, afin qu'elle ne s'écoule pas tout à la fois. Ils la reçoivent de quatre vaisseaux qu'on appelle epididimes. Ils sont ainsi nommés, parce qu'ils sont proches des testicules.
s. f. Terme de Medecine, qui se dit d'une bosse ou tumeur qui vient naturellement à quelques parties. On le dit par opposition aux tumeurs qui viennent d'accident ou de maladie.
CARMINATIF, IVE. Terme de Medecine, qui se dit des remedes qu'on applique aux coliques & autres maladies flatueuses pour dissiper les vents. On met de l'anis dans les lavements pour les rendre carminatifs. On appelle les quatre fleurs carminatives, celles de camomille, de melilot, de matricaire, & d'anet. Ce mot vient du Latin carminare, qui signifie carder, tirer ce qu'il y a de grossier, purger.
s. f. Terme de Medecine. C'est un mouvement qui se fait contre nôtre volonté des parties du corps, qui autrement ont accoustumé de se mouvoir suivant nostre volonté : ou c'est un retirement des nerfs & des muscles qui y sont attachez. Les maladies violentes font mourir avec de grandes convulsions.