s. f. Victime qu'on immole en sacrifice à la Divinité. L'Aruspicine des Anciens s'exerçoit sur les entrailles des hosties immolées. Ce mot d'hostie vient ab hostibus, à cause qu'on en immoloit devant la bataille pour se rendre les Dieux propices ; ou aprés la victoire, pour les en remercier. Isidore sur ce mot dit qu'on appelloit hosties, les sacrifices qu'on offroit auparavant que d'aller attaquer l'ennemy, ante quàm, dit-il, ad hostem pergerent : à la difference des victimes, qui étoient les sacrifices qu'on offroit aprés avoir remporté la victoire. Cependant Ovide les confond tous deux, quand il dit,

Victima quae cecidit dextrâ victrice vocatur ;

Hostibus à domitis hostia nomen habet.

Mais Fronton dit que la victime estoit une grande oblation, & l'hostie une petite & moins considerable.

HOSTIE, se dit aussi de la personne du Verbe incarné, qui a esté immolé comme une hostie en sacrifice à son Pere sur l'arbre de la Croix pour les pechez des hommes. C'est l'hostie immaculée, l'agneau sans tache.

HOSTIE, se dit aussi du corps sacré de N. S. J. C. renfermé sous les especes du pain & du vin, qui est immolé tous les jours sur les autels. La Sainte Hostie. Le St. Ciboire, est le vaisseau où on garde les Hosties consacrées. il faut recevoir devotement la Sainte Hostie à la communion.

HOSTIE, se dit aussi improprement des pains à chanter qui ne sont pas consacrez, mais qui sont destinez à faire des hosties. Un Pâtissier a des fers pour les grandes & pour les petites hosties.