s. m. Petite mesure ronde de choses seches, comme graines, pois, sel, farine &c. Il contient la seiziéme partie d'un boisseau de Paris. Un litron de sel, de feve. un litron de chastaignes. Par la derniere ordonnance de 1669. le litron de Paris doit estre haut de trois pouces & demy sur trois pouces dix lignes de large.
adj. m. & f. C'est une épithete qu'on donne à la peau, lors qu'elle est offensée par des coups orbes, ou corrompuë par quelque cause interne. Un visage livide, de couleur plombée, est un signe d'indisposition. Les meurtrisseures rendent la peau livide. Quand la chair veut se cangrener, elle paroist toute livide.
subst. fem. Couleur qu'une personne aime, & dont elle se sert pour se distinguer des autres. Les livrées se prennent par affection & fantaisie, ou demeurent par succession dans les familles. Les anciens Chevaliers qui paroissoient dans les tournois se faisoient distinguer par les livrées de leurs Dames qu'ils portoient. Les Grands Seigneurs font porter leurs livrées à leurs domestiques, pour monstrer qu'ils leurs appartiennent. Aujourd'huy on ne fait porter les livrées qu'aux Pages, Laquais, Suisses, Cochers, Postillons & Palfreniers. On les appelle gens de livrées.
v. act. Donner, mettre entre les mains de quelqu'un, en son pouvoir. On luy a livré les clefs de l'appartement qui luy a esté loüé. Quand un Marchand a livré sa marchandise, il ne la reconnoist plus, il ne la veut reprendre qu'à perte. Ce mot vient du Latin liberare, qui signifioit quelquefois donner, comme prouve Du Cange, qui dit aussi que deliberare signifioit in manus tradere.