v. neut. qui se dit de ce qui est abondant, excessif, superflu. Il faut rayer ce mot de cette phrase, il surabonde, & fait une taftologie. Quand l'une des quatre humeurs surabonde dans le corps, elle cause des maladies.
v. act. Mener, conduire, emporter d'un lieu en un autre lieu. Il ne se dit que de certaines choses. On dit transferer un prisonnier, lors qu'on le mene, on le conduit d'une prison en une autre, ou devant d'autres Juges : & quand on dit absolument, Il a esté transferé, c'est à dire, On l'a mené devant des Juges d'appel. On feste au Palais St. Gascun, à cause qu'à pareil jour le Parlement de Paris fut transferé à Tours. On transfere souvent des Officiers, des Sieges, des Tribunaux de Justice. Les Evesques sont souvent transferez d'un petit Evêché à un autre de plus grand revenu. Les Superieurs des Monasteres appellent aussi transferer un Religieux, quand ils l'envoyent d'un Couvent en un autre. La plus-part des reliques d'Orient ont esté transferées en Occident. Constantin transfera l'Empire de Rome à Constantinople. Le St. Siege a esté quelque temps transferé en Avignon.
s. f. Figure de Rhetorique qui fait la description d'une chose, qui la met devant les yeux, qui la fait connoistre. Ce mot vient du Grec hypotyposis, du verbe hypotypoo, per figuram demonstro, designo, je represente, je fais voir quelque chose.